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Canal de Panama

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23 Février 2012

Nous quittons le paradis des San Blas pour l’enfer de Colon.

Avec plaisir nous retrouvons nos amis espagnols du Cap’s Tres, ils passent le canal le lendemain, Virgi et moi nous confions nôtre stress, toutes ces histoires colportées ne nous rassurent pas, nous les embrassons et leur souhaitons bonne chance.

Les prochains jours seront dédiés à un sérieux avitaillement, des tonnes de boîtes de conserves et de nourriture en tous genres je n’en peux plus de toute cette marchandise à ranger, boissons, farine, huile, pâtes, riz, lessives, produits divers, la liste est longue, nous faisons un ticket à Colon de 1650$, et ce n’est pas encore fini. Tout le monde est unanime le Pacifique c’est très cher, et nous serons quatre, donc nous chargeons.

Retrouvons un Tito complètement à l’ouest, c’est à peine si il se souvient de nous, paniqué total, pas très rassurant il doit encore nous fournir les 12 pneus et les 4 lignes, nous le secouons un peu, le harcelons au téléphone. Le 4 mars nous avons tout.

dsc05808-001.jpgJosé s’occupe de la préparation du bateau, je m’occupe de la cuisine pour les 2 prochains jours, Jo et Rémy arrivent au bateau le 5, une grande bouffée de tendresse en les voyant.Ils sont chargés, from, choc, viande séchée, Kings size, merci mille fois.

E-mail du Cap’s Tres Virgi nous rassure cela c’est passé super pour eux.

Pour pouvoir transiter, nous devons être 6 à bord, le skipper qui ne quitte pas la barre, 4 équipiers pour les haussières et un pilote qui lui va diriger les opérations.

Le pilote doit pouvoir avoir de l’ombre, nous devons lui fournir de l’eau (en bouteille fermée svp) et la nourriture.

Passage du canal de Panama

6 Mars 2012

dsc05762-001.jpgdsc05773-001.jpg11h30 nous levons l’ancre, 12h nous sommes au Flat en attente. Hubert est avec nous, repas, à 14h00 le pilote est à bord il nous explique en quelques mots, la procédure, nous passerons à 3 bateaux, 1 catamaran au milieu et 2 monocoques nous serons sur le côté bâbord du cata, le capitaine à la barre, pas d’initiative, attendre les ordres du pilote, personne ne parle pendant les manœuvres les seuls à avoir de la voix sont le skipper et le pilote, ça commence à

 

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me plaire !!!! IL nous explique comment mettre la boule reliée à une corde que le personnel du canal nous lance 26m plus bas, rien compris…

Il semblerait qu’il y ait un syndrome ici, ils appellent ça le stress du canal !!!!!!!

Nous avançons et nous mettons à couple du cata. Les 3 bateaux reliés avancent. En vue la porte des écluses de Gatún, 3 sas, env. 2km, 

dsc05784.jpgdsc05783-001.jpgelles fonctionnent comme des ascenseurs hydrauliques, et font monter les bateaux jusqu’au lac Gatún 26m au dessus du niveau des océans, Les méga cargos (appelé Panamax par les panaméens) sont traînés par des locomotives appelées mules. Nous sommes dans le premier sas derrière un cargo, l’eau monte rapidement, courant énorme, ahurissant, 2ème sas, les bateaux se mettent un peu de travers, tout le monde crie nous sommes à 1cm du mur, le capitaine lâche la barre et pousse avec les autres, il s’en est fallut de peu. 3ème sas. RAS.

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Nous décompressons, naviguons sur le lac prenons le temps d’un apéro et repas. Les milles défilent, passons sous le pont du Centenario, et arrivons à l’écluse dsc05773-001.jpg Vidéo Remous Canal

descendante de Pedro Miguel toujours ce fort courant et les remous. Le cargo et maintenant derrière nous il pousse une masse d’eau énorme

difficile à la barre. Ecluse de Miraflores, 2 sas. 

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1er sas. Nous sommes à couple d’un remorqueur, papotons avec les marineros qui nous posent plein de questions sur nôtre voyage, leur disons nôtre destination : Les Gambier, mais les portes s’ouvrent, ils nous lancent les amarres, nous les retrouverons au dernier sas.

 

 

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Le pilote nous informe de laisser passer le remorqueur qui lui s’occupe de pousser le cargo, seul, nous avançons sous l’ordre du pilote à petite vitesse serrant le mur à tribord. José peine à garder la barre droite, tantôt poussé contre le mur, tantôt pris par les remous nous stressons, le 

 

dsc05802.jpgdsc05826.jpgremorqueur nous dépasse créant de grosses vagues le courant est très fort, le bateau est incontrôlable, nous nous retrouvons dans l’autre sens, côté atlantique le remorqueur est amarré, nous lançons nos amarres, ils ont juste le temps de les réceptionner avant que ce ne soit la catastrophe, nous nous couchons sur eux, pas de dégâts, ou peut-être un chandelier, on s’en sort bien !!!! Et puis, vient le temps de la décontraction, les marineros sont morts de rire nous disant : eh ! Les Gambier ce n’est pas par là, là tu retournes à Colon !!! A bord tout le monde souffle, maintenant il faut remettre ce bateau dirr Pacifique. Les amarres avant sont lâchées nous nous laissons déhaler par le courant et sommes enfin dans le bon sens. Dieu le stress qu’on s’est payé. Le pilote nous dit que cela arrive très souvent, mais qu’il n’y a pas de quoi en faire un drame, Je n’y crois pas….

dsc05843.jpgdsc05871.jpgLe pont des Amériques ! Nous sommes dans le PACIFIQUE, forte émotion…

 

Nous larguons le pilote (super sympa) à la bouée 8.

7 mars 2012, 0h30

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Nous jetons l’ancre parmi plein de bateaux au mouillage de dsc05832-1.jpgla Playita. Panama City

 

Champagne ! Merci a vous tous le transit n’est pas une mince affaire, nous sommes éprouvés et fatigués !

 

 

8 mars 2012 petit déj, Hubert retourne à Colon. Avec Jo et Rémy nous partons pour visiter la ville.

Le marché au poisson mérite un détour, sur les étals, gros pagres roses, langoustes crevettes, à des prix super bas, nous goûtons un fameux céviche, et laissons nos yeux traîner sur toutes ces marchandises, repas au 1er étage, crevettes pour tout le monde très bon. Merci vous 2.

Nous marchons jusqu’au Casco Antiguo et le quartier colonial de San Felipe, un peu délabré, mais en plein remaniement. Jo achète moult Panama (originaires d’Equateur comme tout le monde le sait) Rémy des cigares. La promenade est plaisante, le lieu est idéal pour le piéton.

Nous avons envie d’une bonne viande nous allons dans une churrasqueria, cocktails, beaux morceaux de viande, dessert. Retour au bateau, rhum et cigares.

dsc05825-1.jpg9 Mars José reste en surveillance au bateau, Jo-Rémy et moi prenons le bus pour Colon 1h de trajet, nous retrouvons Hubert au Club Nautico, levons l’ancre et partons attendre au Flat.

Les autorités du canal appellent à la VHF, ils ne trouvent pas de traces de son payement, nous leur disons reçu sous les yeux la date du versement et le n° de client, ok ils nous rappellent, les minutes passent, Hubert est sous stress, lui qui n’en peut plus d’être à Colon se voit retournant au Club Nautique et son acariâtre surveillant. Nous les contactons, non, ils ne trouvent rien, nous leur disons : mais enfin envoyer quelqu’un chercher le reçu, le temps passe la tension monte à bord, pas si sûr de passer…Enfin une pilotine arrive à hauteur du bateau, le pilote ne montera à bord qu’après avoir eu entre ses mains la preuve du versement.

Cette fois c’est Chamalou qui est au milieu, Hubert nous dis la difficulté à tenir le bateau, malgré le stress de nos pauvres voisins, pour nous tout se passe bien.

Il rejoint Jomay sur les eaux du Pacifique.

11 Mars 2012, 11h

D’autres adieux avec nos amis, Jo et Rémy vont retrouver leur bateau à Colon et irons naviguer dans les San Blas. Quand et où nous reverrons nous ?  

dsc05862.jpgVol de notre annexe

Nous allons au Méga dépôt, continuons l’avitaillement, gros stock de boîtes de conserves, alcool forts et vins. Rentrons à la marina chargeons le tout sur l’annexe, le plan d’eau est constamment bougé par les bateaux moteur du coin qui nous rasent à toute vitesse. Difficile de monter depuis l’annexe cette lourde marchandise, enfin tout est à bord. Il faut encore nettoyer et ranger le tout dans les calles que nous devons réorganiser, la nuit tombe, nous sommes à l’intérieur du bateau occupés à tout ordonner, vers 20h nous sortons pour remonter l’annexe comme tous les soirs, plus d’annexe !!!! Corde coupée et chaîne sectionnée, nous sommes atterrés, regardons partout autour de nous, scrutons la nuit, Hubert et Emma ne sont pas sur le bateau, personne en vue. Une nuit sans sommeil, pleins de soupçons dans la tête. Les pêcheurs ? Les navigateurs ? Tous pour nous peuvent être les auteurs du vol.

11 Mars 2012, 8h

Nous informons la marina, aucune aide de leur part.

Allons au commissariat de Balboa, pour une déposition ils nous renvoient ä la P.J du centre ville, on nous questionne longuement, nous mettons tous nos espoirs sur eux, notre annexe et moteur sont neufs, achetés en 2009 mais utilisés que 18 mois vu que le bateau chaque année en période d’ouragan n’a pas navigué. Nous déchantons, il y a eu plusieurs cas de vols d’annexes, ils nous disent que ce genre de matériel n’est jamais retrouvé, les moteurs sont vendus, les annexes se volatilisent, la Colombie n’est pas loin et tout un trafic s’organise à la frontière. Hubert nous soutient moralement, il met son annexe à nôtre disposition.

Nous en parlons autour de nous pour informer d’autres navigateurs, nous apprenons que cela est déjà arrivé à plusieurs bateaux, au Guatemala, à la Dominique, au Venezuela, cela ne nous réconforte pas. Le bateau Flonflon quant à lui ce l’ait fait volé 3 fois !!!

12 mars 2012

Nous contactons nôtre assurance en Suisse La Murette, leur expliquons la situation envoyons des copies de la déclaration de police, ils réagissent rapidement, et serrons entièrement remboursé. Merci pour vos prestations, merci Mme Kunz pour votre compréhension et empathie.

Prés de la Playita un dépositaire Yamaha, oui ils ont un 9.9 ch. En stock c’est un 2 temps, le nôtre était un 4 temps, mais on à pas le choix, nous négocions les prix au plus bas, et le réservons.

Course en ville pour trouver une annexe, les prix annoncés nous scotchent sur place, de 3200 à 3700 US $, puis nous pensons à la Zone Franche de Colon nous appelons le dépositaire de Caribe, passons commande, 800$ d’économie.

Achat de câble pour sécuriser l’annexe.

12 mars 2012 17h marina de la Playita

Livraison de l’annexe, livraison du moteur. Etonnant ils sont ponctuels. Surprenant pour un pays ou nous n’avons fait qu’attendre.dsc05854.jpg

Nous remontons l’annexe et José passe le câble en acier au travers de toutes les attaches disponibles reliées au bateau, de gros cadenas + une chaîne sécurisent encore le tout, on dirait une toile d’araignée, c’est sûr que si l’on doit la descendre en urgence…..

Nous poursuivons l’avitaillement, allons au Mercado de Abastos, acheter fruits et légumes.

          dsc05762-001.jpg Photos Canal     dsc05843.jpg Playita     dsc05888.jpg las Perlas