amazone
Etats d’ames et impressions
Par José Vargas Le 01/10/2010
Etats d’âmes et impressions
Partis le 29 avril 2009 de St Raphaël nous avons parcouru: 12'000 miles ( 22'224 km) au total Production d'eau douce: 4'445 litres Fonctionnement moteur: 1082 h (170h sur l'Amazone) fonctionnement groupe 5kW: 407 h Gasoil: 3580 litres |
Les + (Maité) Expérience enrichissante, contacts et chaleurs humaines au quotidien. Découvrir tellement de beaux coins, l’infini parsemé d’étoiles, le plancton fluorescent, les couleurs de l’océan, les couchers de soleil, les plages désertes, les dauphins, tout ce que la nature nous offre et que parfois, aveugles que nous sommes serions capables d’ignorer. . La sensation de liberté, comme seules contraintes, les éléments. Partir, mais arriver (pour de nouvelles découvertes), tous les apéros (avec plein de gens du voyage sympa). Les séjours de nos amis sur Jomay, les navigations partagées en leur compagnie, la pêche (quand on a de la chance) (José) Pour un dériveur intégral, le bateau se révèle plus performant que je ne le pensais, il remonte relativement bien au vent, sa tenue par fort vent au portant, tout l’équipement c’est bien comporté (sauf le frigo). La production d’énergie à bord avec 160W de panneaux solaire et l’éolienne Aerogen 6 nous permettent par vent établi et soleil de subvenir, de jour, à notre consommation, pour le reste le groupe Köhler de 5kW est indispensable si l’on ne veut pas utiliser le moteur. Pouvoir faire son eau et être totalement autonome. Une trinquette sur enrouleur, avec tous les grains que nous avons rencontrés la manœuvre est bien simplifiée tout en gardant une voile avant performante. Le Walder retenue de baume automatique qui nous sécurise lorsque le temps durcit. La cartographie et système Maxsea Time zero avec l’importation automatique de fichiers météo grib par Iridium, le GPS portable Geonav avec cartes navionics pour le cockpit, deux systèmes indépendants en cas de problème. Les longues navigations lorsque le bateau est content, vent de travers et toutes voiles dehors, il adore ça. Le fait de se dire, demain c’est une autre découverte !!!!! |
Les – (Maité) Tristes de ne pouvoir partager ces instants de pur bonheur avec nôtre tribu. Moments de nostalgies et certains ras le bol lors de longues navigations rapprochées, quand rien ne va sur le bateau, eaux dans les cales, fuites électriques à la masse par l’entrée GPS, fuite d’huile hydraulique du vérin de dérive, fuite de gasoil par le tuyau d’amenée au groupe, placé sous nôtre lit…Merci l’odeur. Mort du frigo, entretien barbant du moteur, du désal, du groupe, jamais simple, long, et salissant ! Prendre un ris par 40 nœuds de vent en pleine figure et perdre mes chapeaux. !!! Tous ces réglages de voiles… enrouler 3mm de génois, en lâcher 1 de grand voile. !!!!!! Certains quarts parfois pesants, les bateaux de pêches (quand il y en à trop), les grains,(successifs) . Les cargos sur nôtre route (qui ne répondent pas à la VHF) Ne pas trouver de salades… de glace pistache (Movenpick) une bonne tomme et le petit blanc qui l’accompagne ????? Cuisiner à la gîte, renverser le café (bouillant) dans des coins inaccessibles. Et surtout, malgré un inventaire, les recherches incessantes le nez dans les cales de toutes sortes d’articles.
(José) RAS…... non je plaisante La navigation sous pluie, la protection du cockpit insuffisante nous sommes trempés dès que nous devons prendre la barre. Ne pas avoir de Genak. Le manque de place pour accéder aux endroits techniques, il faut parfois être contorsionniste, un petit problème peut se révéler un casse tête. Tout l’entretien, jamais simple, une vidange, le nettoyage des préfiltres et filtres gasoil, surtout pour réamorcer, les petites fuites par ci, par là, ça n’en finit jamais, mais ça nous occupe….. (Tu parles !!!->Maité) L’introduction d’eau salée qui nous a tenus en haleine durant tout le voyage, enfin trouvée ??? (espoir), l’eau rentre par la tige de safran bâbord, un problème connu pour Alubat, ils nous feront parvenir les pièces. |
Amazone - Mars-Avril-2010
Par José Vargas Le 29/09/2010
Départ de Belém
l’Amazone
Du 7 Mars au 19 Avril 2010
Nous résumons le reste du séjour en Amazonie, impossible d’expliquer les nombreuses étapes et visites, nous ne parlerons que de ce qui reste pour nous un merveilleux souvenir.
Vidéo Amazone Valse des pirogues Vidéo rives Amazone Vidéo rives 2
Amazone mars-Avril 2010 |
Boa Vista |
Breves |
Porto do Mos |
Novo Horizonte |
Monte Alegre |
Alter do Chao |
Afua |
Au revoir au RIDS |
Mexiana |
8 Mars 2010
Son marché à ciel ouvert, la rencontre de Sœurs missionnaires qui nous accueillent chez elles et nous permettent de connaître un peu mieux leur travail, les enfants partout qui nous accompagnent lors de nos visites dans le village, la réception préparée pour les bateaux du rallye, avec ses danses locales ses caipi et toujours cette grande hospitalité.
Les pirogues encore et toujours qui nous attendent, nous abordent, par moment il y en a des dizaines. Et encore ces sourires !!!
Vidéo Boa Vista Vidéo Boa Vista Marché Flotant Album Boa Vista
12 Mars 2010
Son trapiche, Jomay servant de pare battage pour les bateaux à couple, Dame-Oui, Harmonie, Cigale, nos apéros, moments de convivialité au quotidien.
Nous remontons un furo, avec un bateau local après 2 heures de trajet avons la surprise de découvrir des eaux noires, ces eaux au ph acide (3,5à5) sont limpides et d’une visibilité incroyable, nous nous immergeons, la couleur thé nous donne un très beau bronzage !
16 Mars 2010
4h du matin, la VHF est coupée José est fiévreux, nous sommes réveillés par des cris et pensons immédiatement à une fiesta à la brésilienne, dans ce pays le niveau des décibels et parfois insupportable, au quotidien la musique est assourdissante, soudain nous entendons distinctement que l’on nous appelle, nous sortons sur le ponts (NUS !!!) nous avons dérapés, nos petits camarades attentifs voient nôtre bateau filer à grande vitesse, par chance Fidelio le bateau qui se trouve directement sur la trajectoire de collision dérape également, nous en serons quitte pour une grande frayeur et une nuit très courte. Nous avions mouillé sur une plaque rocheuse et le grain qui est passé sur nous à plus de 38 nœuds nous a rapidement fait glisser plus de peur que de mal, nous serons à partir de ce jour très attentifs aux fonds sur lesquels nous jetons l’ancre, José se mettant à l’eau et contrôlant le mouillage .Le plus beau sable pouvant cacher de dangereux récifs …
Novo Horizonte
24 Mars 2010
Le trajet pour rejoindre la communauté de Novo Horizonte est de toute beauté, la végétation très dense se resserre autour des bateaux locaux, nous sommes lors de chaque excursion accompagnés par la police militaire et les bombeiros (pompiers) armés ils veillent sur nôtre sécurité, il semblerait que nous effrayons les habitants par le déploiement d’armes bien visibles, l’Amazonie est malgré la bonhomie et gentillesse de ses habitants un endroit peu sûr, sur
Nous découvrons le coin et montons sur une colline pour avoir enfin une vue d’ensemble de la région, accueil adorable de la population bons échanges avec les jeunes, ici l’on récolte les noix du Para , (noix de Pécans ) fraîche c’est un vrai régal .
Vidéo Novo Horizonte Album Novo Horizonte
27 Mars 2010
Mouillage idyllique dans le petit lac aux eaux transparentes, entouré de végétation le ciel se reflétant dans cette immensité, nous adorons, l’endroit est si tranquille. Grâce à nôtre faible tirant d’eau nous pouvons nous enfoncer entre les mururés.
Au matin certains bateaux du rallye sont totalement entourés par ces iles flottantes, ils donnent l’impression d’être posés sur terre, vision extraordinnaire, pour les intéressés c’est moins drôle, ces énormes plaques herbeuses aux importantes racines empêchent toute manœuvre, sans compter sur la cohorte de bestioles en tout genre, grenouilles, serpents, araignées, etc, qui élargissent leur territoire et, s’introduisent dans les bateaux. Pas de panique les bombeiros sont là, après de puissants et laborieux coups de machette les voilà libérés.
Vidéo Monte Alegre Album Momte Alegre
Alter do Chao
31 Mars 2010
Cette ville s'est bâtie autour d'une lagune alimentée par plusieurs sources. Ces sources venues du sol se regroupent dans un lac naturel traversé durant la saison sèche par les berges du Tapajos. les berges de sable formant une corne dans la lagune donnent alors l'impression qu'une île apparaît. Avec ces plages au sable clair, de nombreuses personnes désignent cette lagune comme les Caraïbes de l'Amazonie.(source Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Alter-do-Ch%C3%A3o )
Le prix exorbitant proposé par le RIDS pour la visite aux diverses communautés indiennes de la région nous empêche d’y participer, nos potes de Tengivag sont dans la même situation, déçus mais pas résignés nous décidons d’organiser nôtre propre excursion de 4 jours et 3 nuits, avec Sylvie nous marchons dans la ville à la recherche d’une agence, et là, la chance est au r.d.v, la 1ére personne croisée s’avère être la bonne ,ayant travaillé dans le tourisme. Nous lui montrons le programme proposé par le Rallye, elle nous assure pouvoir nous organiser le même tryp son cousin possédant un bateau local et connaissant les chefs des communautés indiennes que nous souhaitons visiter. Après négociation l’affaire est conclue, le prix plus que correct. Nous partons en voiture pour Santarem, avitaillement pour Ana et le capitaine, achats de hamacs pour nous.
Nous sommes à bord de l’Astral, présentation de l’équipage, 1 cuisinière, 1 matelot, 1 guide et Benjamin nôtre capitaine .Nous ne sommes que six clients, nous serons reçus comme des princes, très à l’aise, nous établissons un chaleureux contact avec eux, ambiance familiale.
Benjamin est un homme de terrrain, il nous présente aux leaders de toutes les communautés et grâce à ses relations on nous laissera portes ouvertes. L’accueil est partout très chaleureux,
découverte de la forêt primaire, promenade en pirogue dans la mangrove « enchantée »lieu magique, travail des seringueiros, du latex, discussion avec les chefs des villages, nous apprenons plein de choses.
1ére nuit dans des hamacs, surprenant mais assez confortable.
Ces 4 jours de découvertes, de partage, d’échanges, resteront gravés dans nos mémoires, nous accueilleront Benjamin et son père à bord de Tengivag et de Jomay, étonnement ils n’étaient jamais montés à bord d’un voilier ?
Merci à vous tous de l’Astral, à vous aussi de Tengivag .
Vidéo Alter do Chao Album Alter do Chao Album Rituel indien d'Amazonie
Nous sommes réveillés par un blabla incessant sur
Charmante et proprette petite ville d’où sont proscrites les voitures, elle nous fait penser à la série tv le « Village "bicycles en tout genre, allées sur pilotis bordées de fleurs, hauts parleurs diffusant pour la population un message concernant la venue du rallye, nous disons de cette ville qu’elle serait peut-être la seule d’Amazonie où l’on pourrait séjourner quelques temps.
Les adultes, les enfants, nous saluent d’un « bonjour comment ça va ? » ils ont fait fort.
Thé dansant avec les aînés à plus de 80 ans ils dansent le carimbo autrement mieux que nous.
Les jours passent la fin du rallye est proche, l’ambiance morose, l’émotion présente.
18 Avril 2010 Nous faisons nos adieux à Nicolas, personnage emblématique du RIDS, sans lui le rallye aurait une autre couleur.
19 Avril 2010 Adieu au Sao Joao et tout son staf
Nous passons un à un devant le Sao Joao bateau amiral, nous le contactons à tour de rôle sur le canal 69, adieux émouvants, remerciements, des liens étroits se sont noués tout au long de ces 6 mois, certains participants suivront leur route sans stopper à Mexiana , les reverrons nous un jour ? Les voix sont rauques, les paroles des uns et des autres nous touchent.
Vidéo au revoir au RIDSRIDS 2009/2010
ADIOS LES AMIS QUE LA MER VOUS SOIE DOUCE
Patrick fait un dernier appel : canal 69 coupé…ce cordon ombilical qui nous reliait à l’organisation n’est plus, nous nous sentons un moment orphelin, ce voyage avec l’encadrement du RIDS, nous rendait insouciant, une réponse à chaque problème rencontré tout au long du voyage et croyez-moi il y en a eu, matériels, humain, médical. Un sans faute aux organisateurs du Rallye pour leur professionnalisme.
Nous prenons conscience que dans le futur nous ne bénéficierons plus de cette facilité
A plusieurs bateaux nous organisons la route jusqu’en Guyane.
Nous écourtons nôtre route et stoppons pour la nuit au mouillage de Mexiana . Les bateaux présents = une trentaine de personne se retrouvent sur African Sea Wing’s pour une dernière caipirinha commune, une dizaine de bateaux ont quant à eux suivi leur route les séparations ont commencé.
Aprés 4 mois nous quittons le Brésil, sa chaleur humaine et climatique, sa moiteur,ses pétards qui nous ont accueillis tout au long de nôtre trajet en Amazonie,ses percussions, sa musique à tue tête,son odeur, sa couleur,sa tolérence .
Au fond d'un foro, aprés un igarapé envahi de mururé, nous laissons derriére nous les trapiches sur lesquels nous attendaient les Urubus... ???!!!! Ce pays nous manqueras .
Soure et Belem - févr 2010
Par José Vargas Le 28/09/2010
Nous quittons Luis Correia (enfin) la navigation de nuit est musclée 30 nœuds, nous naviguons sur des eaux couleurs chocolat et sommes ébahis par l’immensité de l’embouchure du fleuve.
L’Amazone nous y sommes, nous en avons tellement rêvé !
Long de ces 6280 km et par endroit d’une largeur de 40 km, le fleuve nous impressionne ses eaux chargées de limon et de vase lui confèrent cette nuance .Quand celui-ci se jette dans l’océan il en modifie la couleur et la salinité sur plus de 200km.
22 février 2010
Nous remontons le Rio Para en flottille à 17h nous mouillons à Souré, nous voyons nos premiers Boto, dauphins roses de l’Amazone, super info sur le lien http://www.dauphinlibre.be/boto.htm . Nous sommes béats car nous ne pensions pas avoir la chance d’en croiser sur notre route, ils seront présents tout le long du séjour en Amazonie.
Souré
Située sur l’île de Marajó plus grande île fluviale du monde prés de 50’000 km2 cette ville languissante nous séduit à l’instant, impression d’un autre temps, dans ses allées verdoyantes des buffles, chevaux, cochons, poules chèvres déambulent en toute liberté. La cuisine de la région est succulente, le mélange viande de buffle est mozzarella réjouissent nos papilles et nous change de la traditionnelle feijoada, ses habitants souriants et amicaux facilitent les échanges et le contact.
Nous téléphonons à Roger Montandon qui possède la Fazenda Beija Flor, il prend son vélo monte sur le bac et 1 heure après nous partageons une bière en sa compagnie, le personnage est singulier, sa modestie nous oblige à le harceler de questions quant à ses voyages, sa vie dans la région, nous découvrirons son domaine et avec gentillesse il nous fera une visitée guidée des lieux.
Bonne suite à toi Roger et merci !
Fazenda Sanjo http://www.sanjo.tur.br/
Apres 50 minutes de bateau moteur nous débarquons, des chevaux nous attendent. Chacun sur sa monture nous voila parti pour une journée inoubliable. Apres une petite ballade nous arrivons en vue de la Fazenda.
Sans hésitation Tereza et Carlos ont été la plus belle rencontre lors de nôtre séjour en Amazonie, sens de l’accueil, sympathie, gentillesse, avec eux le contact s’est établi immédiatement, Carlos Uruguayen d’une énergie débordante se fait un plaisir de nous présenter à tous ses pensionnaires à savoir, perroquets, toucans, singe , tatous.
Après une excellente et corsée caipi, nous nous régalons d’un succulent repas, puis partons à cheval rassembler le troupeau de buffles. Le marajoara, petit cheval robuste, est particulièrement adapté à cette tâche. Les premiers chevaux, d'origine arabe, sont arrivés dans l'archipel il y a trois cents ans. Croisés avec deux autres races, ils sont devenus aussi débrouillards en terrain difficile que le cheval du centre-ouest du pays.
José prend un plaisir fou dans cet exercice, les bêtes sont ramenées à la Fazenda, les vaquieros (cow-boys) nous font une démonstration de ce qui est leur travail au quotidien.
Tereza et Carlos nous invitent à rester chez eux quelques jours, nôtre programme nous oblige malheureusement à refuser leur invitation.
Nous quittons à regret nos hôtes, et leur promettons de revenir un jour.
Hasta siempre les amis, belle leçon de vie que cette journée passée en vôtre compagnie !
Belém
Au mouillage devant l’hôtel Beira Rio, nous profitons de toutes les installations, bar, douche, piscine.
Belém do Pará, « Cidade das Mangueiras » (« ville des manguiers »), découverte de cette partie de l’Amazonie au caractère si particulière, où le moderne côtoie le traditionnel ; le Ver-o-Peso (plus grand marché de l’Amérique Latine) où lors d’une ballade sous des trombes d’eaux et à marée montante nous avons vu surgir des grilles d’évacuations des centaines de cafards fuyants de la noyade HORRIBLE !!!!
Le splendide Musée d’Art Sacré, le Théâtre de la Paix qui date de 1869. Une ambiance bucolique flâne dans les rues de Belém au milieu des gratte-ciels placés à côté de bâtiments de style néoclassique et même baroque…les habitants nonchalants aux allures qui mélangent diversité culturelle et temporelle, l’hospitalité est présente partout, une simple demande de renseignement devient un sujet de conversation qui commence et termine toujours par…des sourires.