28 septembre au 4 octobre Sotogrande-Gibraltar-Madère
Départ de Sotogrande pour Madère 683 miles (1265 km ) l'idée nous stresse un peu, surtout que les prévisions météo n'annoncent pas une fin de traversée de tout repos, mais partir plus tard serait pire .
Naviguer dans le détroit de Gibraltar signifie une vigilance constante, les énormes, unités que l'on y croise sont hallucinantes, cargos, pétroliers, et autres porte containers, ont une vitesse de croisière de 15 à 20 nœuds inutile de dire que l'on peut les voir de près rapidement. Dans ces parages inhospitaliers nous rencontrons des dauphins, et un beau poisson-lune arrive droit sur nous, nous arrêtons le bateau et sommes stupéfait de voir sa bouille (lui visiblement aussi) il essaie tant bien que mal et à la force que lui permettent ses nageoires de disparaître. Salut vulnérable poisson -lune merci de nous avoir permis de t'observer de si près.
Vidéo: Détroit de Gibraltar Vidéo: Banc de dauphins Gibraltar
Vidéo:Poisson Lune Gibraltar
Nous avançons dans le détroit, courant de 3 nœuds à contre, José décide de croiser le rail après Tarifa, nous slalomons entre les cargos, ouf ! Nous sommes de l'autre côté.
Le pire est devant, quelques miles plus loin et de nuit, nous voyons plein de lumières clignotantes et plusieurs bateaux de pêche, les lumières sont maintenant très proches, nous en sommes entourés, nous savons que les techniques de pêche de l'endroit consistent à larguer d'énormes filets dérivant sur plusieurs miles maintenus par 2 bateaux pour la pêche au thons, bonites, melvas, nous angoissons, car dans la nuit et avec toutes ces lumières il nous est impossible de sortir seuls de ce labyrinthe, arrêt total du bateau, nous voyons arriver sur nous à grande vitesse un chalutier, qui nous hurle de le suivre, il nous ouvre la route pour éviter les filets, nous serons ainsi pris en charge 3fois en pleine nuit par les pêcheurs marocains. Branché sur le canal 16 nous entendrons pendant des heures les patrons de chalutiers supplier les capitaines de cargos de changer leur cap « please captain,please 1 degre north,please captain please . Inch ‘Allah !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Après ce début de nuit bien mouvementé les quarts s'organisent, nous aurons la chance grâce au plancton fluorescent de naviguer sur un tapis d'étoiles, une splendeur.
Les jours et les nuits passent nous arrivons en vue de la marina de Quinta Do Lorde à 4h du matin vraiment pas une bonne heure, quelle chance ... le vent réel est établi à 25 nœuds, nous décidons de rentrer dans le port, mais nous devons rebrousser chemin, celui-ci étant saturé de bateaux dont plusieurs à couple, de gros rochers débordent de la digue, les manœuvres pour sortir de là sont nerveusement épuisantes, et l'unique solution est de faire du surplace au moteur jusqu'à 9h (heure d'ouverture de la capitainerie ) nous fiche un sérieux coup de blues ! Mais... nous attendrons.
9h15, 4 octobre prise en main par les marineros qui viennent à nôtre rencontre en zodiac, et nous aident dans les manœuvres d'amarrage, après les formalités d'usage nous nous mettons au lit pour récupérer de cette nuit blanche et toutes les autres nuits de veille. Sommes légèrement fatigués...
Marina Quita do Lorde, belle marina accueil très professionnel, visite de Funchal, belle ballade le long des falaises qui bordent la côte, apéro avec le Rids .
Vidéo: Madère
17 octobre Madère-Tenerife
Départ prevu 15h, point d'atterrissage Ile de Ténérife puerto de Sta Cruz